Comme quand on se réfugie
sous la paupière,
je retiens
ma respiration
de peur
de les effrayer
et qu’elles ne s’envolent,
les étoiles.
Elles se sont posées
là, derrière,
juste avant la nuit,
noire,
sur un fil
coupant
de soleil couchant.
Comme ces bras ouverts
Pour la première fois
Et qui entaillent
Les tristesses,
Je retiens ma respiration
De crainte qu’elles
Ne s’évaporent
Et me laissent
Sans mes ailes.
Comme ce regard
Qui fait baisser les yeux
Je te retiens, toi,
ma respiration
Dont personne ne s’aperçoit,
Et que je retiens
Avant que tu ne t’envoles
encore.
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Photo : Doreen Dee