l’entaille.

Comme quand on se réfugie
sous la paupière,

je retiens
ma respiration

de peur
de les effrayer

et qu’elles ne s’envolent,

les étoiles.

Elles se sont posées
là, derrière,

juste avant la nuit,
noire,

sur un fil
coupant

de soleil couchant.

Comme ces bras ouverts
Pour la première fois

Et qui entaillent
Les tristesses,

Je retiens ma respiration
De crainte qu’elles
Ne s’évaporent

Et me laissent
Sans mes ailes.

Comme ce regard
Qui fait baisser les yeux
Je te retiens, toi,

ma respiration
Dont personne ne s’aperçoit,
Et que je retiens
Avant que tu ne t’envoles

encore.

___________________

Photo : Doreen Dee

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