gorgés d’essence.

Entre les sillons

gorgés d’essence

qui irriguent mes doigts
ta peau se répand,

incandescente,
en frissons

farouches et fiers.
Ta peau brunante,

elle se lâche,
jette son combat

jusque dans mes paumes
que tes seins de lys,

hérissés, tendus,

saccagent
sans répit:
ta peau, cet incendie

qui se propage,

m’envahit
la bouche, me perce

les papilles,
& les cris
labourés de mes pores

brûlent la nuit.
& elle s’effondre

sur moi, ta peau,
ruisselante

comme je jus sucré

de la pomme croquée.

& tes seins blottis

en colombes,
me picorent

la langue,
me pillent le désir,

le trempent en toi,
encor, & encor, &

encor
me pillent de désirs,

pour t’en vêtir.
& ta peau crépuscule,

se lance au combat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

_________________

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Photo: Inconnu

 

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