Entre les sillons
gorgés d’essence
qui irriguent mes doigts
ta peau se répand,
incandescente,
en frissons
farouches et fiers.
Ta peau brunante,
elle se lâche,
jette son combat
jusque dans mes paumes
que tes seins de lys,
hérissés, tendus,
saccagent
sans répit:
ta peau, cet incendie
qui se propage,
m’envahit
la bouche, me perce
les papilles,
& les cris
labourés de mes pores
brûlent la nuit.
& elle s’effondre
sur moi, ta peau,
ruisselante
comme je jus sucré
de la pomme croquée.
& tes seins blottis
en colombes,
me picorent
la langue,
me pillent le désir,
le trempent en toi,
encor, & encor, &
encor
me pillent de désirs,
pour t’en vêtir.
& ta peau crépuscule,
se lance au combat.
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Photo: Inconnu