le petit d’homme,
le cœur nu encor,
arrachait
de ses grands yeux
azurins
les derniers pétales
de feu,
ces louis d’or
que donne le soleil,
fané
par la danse enfiévrée
des instants.
le petit d’homme,
le cœur nu encor,
paupières
plissées, appelle
le soleil
paupières étendues
presque touchantes,
l’y piège
à corps perdu
s’effondrant
dans l’infini de ces immenses
puits, bleus,
frères, dit-on, d’un ciel
Provençal chiffonné de
Mistral.
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Photo : Doreen Dee