depuis le soleil
qui s’effrite
jusqu’au bout
de la planche
où la nuit
tombe
ses derniers
haillons,
ma langue
rêche
s’effondre
dans les crevasses
ambrines
de tétons
soulevés
—farouches
à la peau lunaire
des mandarines,
ma langue,
rêche,
s’y est usée
jusqu’à la corde.
&
depuis le soleil
qui s’effrite,
d’entre les dents
et la langue
s’écoulent
jusqu’au fond
des flancs
nos ombres
croquées.
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Photo: MORFI