Je tire
des paupières
sur les dernières
cordes du jour
et elle s’ouvrent,
les mantilles,
tendues
comme des parachutes
cueillant
les brins d’air
froids poussant
à travers
la vitre,
&
dans mes yeux
tombent en gouttes
serrées
les arbres à l’orée
cousus contre le soir,
ce soir
braisé par
les ronces de l’hiver.
&
Je tire
des paupières
sur les dernières
cordes du jour.
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Photo: Elza Pearl HATTON