Il vendait
ses lignes
qu’il cueillait
le matin
au jardin
de l’évêché
comme des petits
marrons grillés
que l’on disperse
au gré
des passants
sur le pavé
parisien.
Il les échangeait
pour un sourire,
les offrait
en rançon
pour un visage
que la tristesse
avait
volé,
et ceux
qui lui restaient,
il les plantait
dans le ciel
pour les pilotes
perdus
&
leur petits
princes.
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Photo: Ilena HATTON, “jardin de l’évêché, Orléans”