Elle se balance
suspendue
au cris des mouettes,
Marseille,
elle tance
les embruns, la langue
ourlée de mots en fête,
elle tangue
aux vents
d’ici & d’ailleurs, la tête
enfiévrée
de chansons, Marseille.
Querelleur et sensuel,
le soleil
y crépite
comme de l’herbe folle,
en brise les vitraux –envols !
de ces jupes révoltées & bariolées,
à Marseille.
Elle
chaloupe les anches,
la phocéenne,
blanches
et bleues,
dans sa bouche
sont les messagers
qu’elle lâche
à la conquête
des joues, s’enfourne profondément
entre les grains
de la peau, pourlèche
et marque les tympans.
A Marseille,
la Phocéenne, Elle
s’abandonne
suspendue
aux barricades du ciel.
& Marseille, s’élance
sur les embruns.
________________
Photo : SARITA ~ https://www.instagram.com/sarimundo/