Mes yeux
se prennent les cils
dans ta nuque
brune,
−chut !
Se cramponnent
à la racine
féroce
de tes cheveux,
là où elle embrasse
& se plante
dans l’épiderme.
Et puis ils s’abîment,
lentement,
−chutent
comme la sueur
en gouttes fiévreuses,
amarescentes,
arrachant
de ta peau brute,
pore à pore,
leur descente
aux saveurs.
Le long de ta colonne
mes yeux chutent
depuis ta nuque
brunante,
noyant
dans leur regard
une vertèbre après
l’autre
jusqu’à l’orée
de la croupe.
& mes yeux,
lacérés
de désir,
disparaissent
au bas de ton dos,
puis s’enfoncent,
délicieusement,
entre tes fesses
efflorescentes.
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Photo: Inconnu