Ma vieille tôle
fleurie de routes
racle
de ses fonds de tiroirs
des frémissements
d’acier
qui éclatent
comme du verre
en cris fauves
de la paume
au poitrail.
&
puis l’envol brusque
des pistons, rauques
effarouchés,
me marquent
tout bas,
m’embarquent
comme le cœur
d’un amant
qui bat,
comme le cœur
d’un amant
qui mène la barque.
Alors, cette vieille tôle
de son bleu bruissant,
fleurit mes routes perdues,
et me parle
et me parle
d’elle,
ma vieille tôle
fleurie de routes
perdues.
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Photo: Jean-Michel HATTON, “Quartier du Panier, Marseille”