Parfois les yeux
le long des routes
font des nuages,
tissent
dans les branchages
des confessions
nues comme le vent.
Parfois les yeux
ruissellement
de routes
qui s’envolent
comme des voiles
de soies colorées
et bourgeonnent
dans ces arbres
revêtus d’hiver,
là, au bout des cils.
Parfois les ramures
plantent & sèment
dans les nuages
les regards perdus
le long de la route.
& les yeux fondent
dans les nuages.
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Photo: Jean-Pierre MARQUINEZ